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Mort

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Le motif de la mort : La quarte augmentée « si-fa » représente la mort. Elle apparaît en de maints endroits de l’opéra. Parfois de manière très cachée, et parfois en pleine lumière. Il s’agit ici du motif le plus « atomisé » qui soit : un simple intervalle, mais toujours sur les mêmes notes. De part sa simplicité même, il s’intègre dans un très grand nombre de contextes musicaux qu’il serait fastidieux d’énumérer ici. Cette quarte augmentée est, le plus souvent, accomagnée par une quarte juste (« sol-ré » ou « la-mi » suivant les cas).

On l’entend, dès la mesure 5 du premier acte :

Puis, comme prémonition de la scène du meurtre à la mesure 50 :

Il intervient également à la mesure 425 lorsque Marie se perd en des rêveries sensuelles, mais avec la prémonition que cette sensualité va déboucher sur une tragédie :

Parfois, ce motif intervient de manière très fugitive comme dans l’extrait de la Passacaille ci-dessous. On reconnait la quarte augmentée au tuba et les quintes (la-mi) au violon :

C’est surtout dans la scène du meurtre de Marie (3.2) qu’elle est la plus audible. Dans la page la plus célèbre de cet opéra, l’interlude sur la note « si », l’unisson d’orchestre vient se briser sur un accord dominé par le « fa » :

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