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How Beethoven’s music reflecting on your composition?

It wasn’t I who chose Beethoven in 2020, but the Festival Les Volques, because it was the 250th anniversary of his birth. Such a companionship cannot be refused. I’ve been close to Beethoven all my life, first as a student pianist, then as an analist and above all as a composer. Even today, Beethoven remains a tutelary figure for me.

He really brought music into the modern era and pushed musical ideas into corners undreamt of before him. I hear it in Brahms, Wagner, Mahler, Strauss, Schoenberg, Bartok, and even Stockhausen and Lachenmann. French music has not considered him to this extent. Perhaps that’s why I don’t feel I belong to the French tradition alone.

There are several ideas that attach me to Beethoven. Firstly, that of music in constant evolution and renewal. It is a reflection of nature – in its most modern scientific vision – far from a fixed, idealized image, but in perpetual metamorphosis. Then there’s the combination of logical rigor and overflowing instinctive imagination that fascinates me. « Sometimes free, sometimes rigorous » he wrote in the preface to his Grande Fugue. I always strive to achieve this in my own work. When I hear Bach, I think of the Baroque period, Mozart of clacissism, Berlioz of Romanticism, but Beethoven curiously always seems to speak to me of today. He was a very complex man who could write a theme with just 5 notes and draw from it consequences of unprecedented richness. Although deaf, he may have seen the whole future! Or, to put it another way, the future spontaneously built itself from him.

(French translation)

Ce n’est pas moi qui ai choisi Beethoven en 2020, mais le Festival Les Volques, parce que c’était le 250e anniversaire de sa naissance. Un tel compagnonnage ne se refuse pas. J’ai été proche de Beethoven toute ma vie, d’abord en tant qu’étudiant pianiste, puis en tant qu’analiste et surtout comme compositeur. Aujourd’hui encore, sa figure reste pour moi tutélaire.

Il a fait vraiment entrer la musique dans l’ère moderne et a poussé les idées musicales dans des recoins insoupçonnés avant lui. Je vois sa figure en filigrane chez Brahms, Wagner, Mahler, Strauss , Schœnberg, Bartok, Stockhausen et même Lachenmann. La musique française ne l’a pas considéré à ce point. C’est peut-être pour cela que je ne me sens pas appartenir à la seule tradition française.

Plusieurs idées m’attachent à Beethoven. D’abord celle d’une musique en constante évolution et renouvellement. Elle est à l’image de la nature – dans sa vision scientifique la plus moderne- loin d’une image figée et idéalisée, mais en perpétuelles métamorphoses. Puis il y a cette alliance entre la rigueur logique et une imagination instinctive débordante qui me fascine. « Tantôt libre, tantôt rigoureuse » écrivit-il en préface à sa Grande Fugue. Je m’éfforce toujours de réaliser cela dans mes propres œuvres. Lorsque j’entends du Bach, je pense à l’époque baroque, Mozart, au clacissisme, Berlioz au romantisme, mais Beethoven semble curieusement toujours me parler d’aujourd’hui. C’était une homme très complexe qui pouvait écrire un thème avec juste 5 notes et en tirer des conséquences d’une richesse inouie. Bien que sourd, il avait peut-être entrevu tout l’avenir ! Ou, dit autrement, l’avenir s’est spontanément construit à partir de lui.