1) Jaime Oliver et Matt Jenkins.
Jaime Oliver (Pérou), compositeur étudiant dans le Département de musique et technologie, a collaboré avec Matt Jenkins (USA), percussionniste, pendant les séminaires des années 2006/07 et 2007/08. Jaime Oliver a développé des systèmes de captation vidéo qui permettent d’éffectuer des contrôles de la synthèse sonore et des contrôles gestuels. Ce système permet, par exemple, de reconnaître des baguettes de percussions de différentes couleurs (bleu et rouge) et de les suivre dans l’espace de manière à détecter le moment exact où une des deux baguettes touchera (par exemple) un gong. L’autre développement mis au point par Jaime Oliver consiste en la fabrication d’un « Silent Drum », un tambour silencieux, qui fonctionne par une pression sur une membrane. Le tambour reçoit, dans sa base, un éclairage qui se modifie lorsqu’on enfonce cette membrane vers le fond, où sur les côtés, où au centre. Le musicien peut alors faire varier des paramètres de synthèse sonore par variation de la pression et du point d’impact de la baguette sur la membrane. Les deux vidéos ci-dessous montrent, en détail, le fonctionnement de ces systèmes :
http://www.realidadvisual.org/jaimeoliver/htm/work/Flotante.htm
http://www.realidadvisual.org/jaimeoliver/research_Silentperc.htm
2) Les « ludbots » de William Brent.
William Brent (étudiant en musique et technologie) a mis au point un système qui permet d’activer des robots, les « ludbots », jouant de la percussion. Ces « ludbots » sont pilotés par un ordinateur envoyant des signaux MIDI qui activent une baguette dont la vitesse et la force de frappe sont contrôlées de façons extrêmement précises. Pour donner un ordre de grandeur, l’intensité de la frappe est codée sur 127 niveaux, du plus faible au plus fort, quant à la vitesse, elle est calculée sur une échelle organisée en millisecondes. Il faut bien sûr compter avec une certaine inertie due au poid de la baguette. Les informations envoyées à ces « ludbots » peuvent être totalement déterministes, mais peuvent aussi dépendre de l’analyse du jeu d’un soliste qui peut influencer leurs comportements. C’est donc un système interactif dans lequel un musicien peut assurer le contrôle de « musiciens virtuels » qui réagissent en temps réel à ce que produit le soliste.
Ici, une composition de David Lang, « Unchained melody », originellement composée pour un glockenspiel et 8 « noise instruments », retranscrite pour 16 « ludbots », avec Steven Schick à la percussion soliste :
« Cobbled » , une composition élaborée par Brian Griffeath-Loeb et Daniel Tacke (étudiants en composition) dans laquelle le percussionniste choisit un parcours entre différentes structures rythmiques et improvise des transitions entre chacune d’elles. Le même processus est appliqué à la partie des 5 « ludbots » qui est synchronisée avec le jeu du soliste. La partie de percussion solo est tenue par Matt Jenkins (étudiant en percussion).
3) Ross Karre et William Brent : Popol Vuh
Un tambour sert d’écran sur lequel sont diffusées des images vidéo. Certaines images sont déclenchées par l’instrumentiste lorsqu’il frappe le tambour. Il s’agit d’un projet vidéo, électronique et percussions inspiré par un mythe de la civilisation Maya. Ross Karre (étudiant en percussion) est le soliste mais aussi le compositeur et réalisateur des images vidéo, William Brent a écrit la partie électronique et les programmes informatiques et Jeffrey Treviño (étudiant en composition) a conçu la structure générale de cette composition.
Popol Vuh (Patience… la vidéo met un certain temps à se charger…)