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Marie

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Le motif de Marie : Il s’agit d’un des motifs les plus importants de l’ouvrage. Du fait même de sa simplicité et de sa concision, il se fond dans un très grand nombre de situations musicales. Il est uniquement composé de 3 sons descendants, par tierce mineure et demi-ton.

Donner la liste de ses apparitions serait fastidieux tellement ce motif irrigue tout l’opéra. Il sert souvent de matrices à d’autres thèmes, comme ceux qui courrent pendant de la sonate.

Il apparaît pour la première fois au cours de la scène où Marie, après une altercation avec sa voisine, ferme la fenêtre par laquelle elle regardait le défilé militaire :

Lorsque, dans le premier acte, Marie est éffarrée de voir Wozzeck en proie à une agitation troublante, elle reprend les propres mots qu’il chantait dans son Aria au début de l’opéra : « Wie arme leut ! » (« Pauvres de nous !« ), comme si c’était une lamentation qu’ils se récitaient l’un à l’autre, elle le fait non pas sur les notes de ce motif mais en utilisant les notes qui constituent son propre thème : la bémol, fa et mi :

Lors de la Passacaille, Wozzeck évoque brièvement Marie en chantant son motif :

Enfin, lors de la scène du Meurtre, ce thème se fait entendre une dernière fois dans une descente des cordes accompagnant Marie mourante après avoir reçu le coup de couteau :

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